Barques

Magdala, Galilea, Lumena, Tiberia, etc… des barques, oui, des foules et des barques dans un espace cosmique transformé en une fourmillière humaine…

Quant aux rayons lumineux, ils viennent de partout. La foule vogue sur les vagues de lumière; barques millénaires, elles glissent sur un océan humain, émergées des foules; elles valsent et tourbillonent…

Depuis deux millénaires, c’est hier dans l’histoire de l’éternité, elles fûrent utilisées par ce Maître, créateur du temps et de l’éternité.

Une fois, il abandonna la barque pour marcher sur les eaux, cet élément à l’état liquide, défiant toutes les lois de la pesanteur, de l’attraction… Ce Maître qui exista avant la création du temps, existera après la fin du temps.

Jetons les filets et récoltons des poissons… pour ces pêcheurs d’êtres humains, d’amour, de volonté.

Que font ces barques dans l’ère des communications rapides, d’informatique, télé, internet, etc… tous ces médias intermédiaires entre le monde et l’être humain…

Que transportent ces barques? Elles rapellent notre origine et nous ramènent aux sources chargées d’amour, de grâce, de poésie, de connaissance, de charme, d’humanisme, …

Quand à la pâte, le modelé, la couleur et la matière, ils sont sculptés, vifs, vibrant de vie, d’éclat, d’expression… le blanc coule comme l’ambre, les silhouettes contrastent, les couleurs à majorité chaudes se nuancent, allant des jaunes, des oranges, des ocres, des vermillons, aux terres de sienne et aux ocres rouges qui structurent l’oeuvre…

De ces compositions, comme dans d’autres se dégage un souffle. Un souffle de l’Esprit.

Marina Matar