Paysage

Nous vous invitons à vous joindre à nous pour une tournée dans l’univers de Joseph Matar.

Une aventure à travers des oeuvres poétiques du paysage Libanais; cette terre souvent mentionnée par la Bible, Joseph Matar l’interprète excellemment avec charme, amour et gloire. Pays fascinant et oeuvres peintes telle une floraison, hymne à la vérité, au sublime, à l’enchantement.
Malgré les assauts menaçants du prétendu urbanisme moderne, une nouvelle vision éclate chez l’artiste, loin des oppressions, de la violence, de ces horizons du début de ce troisième millénaire. Joseph Matar regarde et communique la fraîcheur, la pureté du Liban nostalgique et nous rappellent ce premier matin de la création, où l’Esprit était encore en communion avec les humains ; si l’oeuvre d’art est vraiment un état d’âme, le paysage l’est encore plus, comme à travers l’état d’âme de l’artiste, les scènes expriment la splendeur, les nobles valeurs, tout le patrimoine de notre peuple, riche héritage et message futur pour tous les humains.

Ici, la culture, l’art et l’environnement sont en parfaite union; exprimer son propre moi c’est aussi atteindre autrui car le moi est ambiant et périphérique. La présente sélection d’oeuvres de Joseph Matar n’est qu’un petit “résumé” du Liban, terre et homme.

Réussir une oeuvre est une lutte acharnée et passionnante avec soi. Il y a toujours un chemin qui nous amène soit à la médiocrité soit à la gloire .L’artiste ne peut qu’être sincère et vrai, capable et transparent.

Dans l’art, le paysage était un accessoire: il accompagnait le fond des portraits (la Joconde) ou des scènes de compositions; c’est au XVI siècle qu’il trouva son indépendance et XVII et XVIII qu’il vécut son plein épanouissement avec les peintres anglais, français qui travaillèrent en plein air. Le paysage, c’est la nature créée aux dimensions de l’homme en passant par l’artiste créateur ; c’est l’homme ajouté à la nature. Au Liban, Joseph Matar en fit une révolution dans le choix et l’exécution de ses motifs. En réalité le vrai motif, c’est l’artiste lui-même. La campagne Libanaise du bord de la mer jusqu’aux sommets des montagnes, les villages, les maisons avec leur individualisme, les arbres et leur caractère, les sous bois, les plaines, les travaux des champs, surtout les scènes de moissons et les lointains horizons. L’un des éléments majeurs c’est la lumière et la couleur, dans le paysage c’est la lumière qui est peinte et qui se dégage de l’œuvre ; le vrai soleil, c’est l’âme de l’artiste ; quant à la pâte élaborée, elle modèle les formes et coule généreuse en sillons, terre, volume, etc…

Les rochers ont leur présence, les ciels jaunes, ou verdâtres aux touches nerveuses et pleines de mouvements… L’orage, le printemps, les saisons… les amandiers, les oliviers, le caroubier, tout est expression et présence. L’œuvre peinte est indépendante de son créateur, elle a sa vie son destin et ses amateurs…

Le paysage copie et carte postale est hors sujet; la topographie aussi.

Quelques versions de paysage ont été réalisées de mémoire.

Boutros GERMANI – William MATAR