Claude Guérillot – Ecce Homo – Essai – Enrichi par quelques œuvres de Joseph Matar – Editions Véga

Cet ouvrage est un essai, c’est-à-dire qu’il présente une interprétation propre à l’auteur. L’histoire de l’Univers lui parait marquée par deux événements essentiels, la Création et l’incarnation, le premier a eu lieu il y a 13.7 milliards d’années et le second il y a plus de deux mille ans.

Dieu est hors du temps, de l’espace et de la matière-énergie car il en a été le Créateur. Il a été, est et sera. Il “voit” toute l’étendue du temps, tout ce qui est, pour nous, le passé, le présent et l’avenir. Il n’est pas question de distinguer Dieu “avant la Création” ni après, “avant l’incarnation” ni après.

La Création est cohérente, elle est régie par des “lois” divines et intransgressibles qui n’ont pas changé au moins depuis quelques fractions de millièmes de seconde après le premier instant du temps. Les particules élémentaires sont “pilotées” par des fonctions d’onde qui déterminent la probabilité de leur présence dans tel ou tel élément de volume. Ainsi, dans un téléviseur, l’image se forme par l’impact d’électrons émis pas un “canon à électrons” tous pilotés par une fonction d’onde. L’image obtenue est unique et bien définie parce que les électrons projetés sont très nombreux. Cela résulte de la composition des probabilités par leur produit. Les probabilités les plus faibles disparaissent et les plus fortes deviennent des certitudes.

Il en est de même des humains. Dire que l’homme est libre revient à dire que tous les comportements qu’il peut adopter ont chacun une certaine probabilité. Mais si l’on considère l’humanité dans sa totalité, un certain nombre d’humains réagira d’une certaine façon. Ainsi la peur peut conduire un homme à renier ce à quoi il croit et à le trahir. Nous ne pouvons pas dire qui trahira ou ne le fera pas mais nous savons qu’il y aura des traitres.

Cela est vrai pour tous les comportements humains. Les protagonistes des terribles journées du 14 au 16 nissan sont pour nous des “types” qui se reproduiront tout au long de l’histoire humaine. Il y aura toujours des Judas, des Pierre, mais aussi des Marie de Magdala, des Joseph d’Arimathie et des Jean l’Evangéliste.

Mais nous vivons le IIIème millénaire après l’Incarnation. Même si nous ne vivons pas tous dans le même siècle – certains d’entre nous pensent toujours comme le hommes et les femmes du 1er siècle et c’est leur droit – nombreux sont ceux qui n’acceptent plus pour vérité historique les récits symboliques ou mythologiques que nos anciens nous ont légués. Il est donc indispensable de tout examiner à la lumière de nos connaissances actuelles. Il n’y a pas un “Jésus de l’Histoire” et un “Jésus de la Foi” mais un seul Christ dont la Parole toujours actuelle, toujours audible, nous montre le chemin vers le Père, un seul Christ “de deux natures” qui S’est Incarné, qui a souffert Sa Passion et qui S’est ressuscité lui-même le troisième jour.

C’est lui qu’il nous fait écouter et suivre, si lourde à porter que puisse être notre propre croix.

JOSEPH MATAR, pour lequel j’ai beaucoup d’admiration, est un Chrétien maronite libanais, à la fois peintre et poète. Né à Jounieh le 3 août 1935, marié à Andrée Nakhlé et père de quatre enfants, deux filles et deux garçons, il réside à Jbeil, le nom actuel de l’antique Biblos, l’une de plus vieilles villes du monde.

Détenteur de la nationalité française, ancien professeur d’Art à l’Institut des Beaux -Arts de l’Université Libanaise. Il n’avait que dix ans lorsque la magie de la couleur lui fut révélée par l’emploi de diverses encres de Chine colorées.

Le poète en lui fait chanter les couleurs comme les notes d’une symphonie.

Il exprime ainsi la beauté des paysages et des personnages. Pour Joseph Matar la peinture est une prière et il nous aide à prier par ses oeuvres d’art sacré. Très arbitrairement nous avons choisi, parmi plus de soixante oeuvres majeures, celles qui illustreraient le mieux, nous semble-t-il, notre ouvrage. N’hésitez pas à voir son oeuvre complète sur le site LebanonArt.com. Vous serez émerveillés…

Sur la couverture de ce livre figure un “Christ aux douleurs” que Joseph Matar a bien voulu m’offrir en gage de notre amitié. Cette oeuvre illumine le lieu où je travaille et où je prie.

Par un hasard étonnant, mon épouse, celle qui corrige mes textes avec tant de soin, est née le même jour que Joseph Matar. C’est comme un nouveau lien tissé entre nous…

Joseph et les siens sont “mes frères du Liban” pour lesquels je prie chaque jour le Seigneur de bien vouloir les protéger.
Que le Christ, notre Dieu, les ait toujours en Sa sainte garde !