Je désire utiliser le “discours sur la montagne” pour illustrer un livre en projet: “Ainsi parlait Jésus selon l’Évangile araméen de Matthieu”. Je ne sais pas si ce livre sera édité car trop “pointu” pour le grand public. Mais, s’il devrait l’être, puis-je avoir cette autorisation ?
Merci de me répondre.

Claude Guérillot

Très chers amis lointains,

Merci de vos réponses. Les “trois Grands Conciles” sont Nicée (325), Constantinople (381) et Éphèse (431) dont les “confessions de foi” définissent l’identité chrétienne. L’Église d’Antioche, fondée en 37 par Pierre, est aujourd’hui comme un arbre solide qui s’est développé par plusieurs branches sœurs. Si j’ai adhéré à l’Église Syrienne Orthodoxe, c’est parce que l’un de ses prêtres, le Père Ibrahim, qui a rejoint le Père au début de cette année, m’a, patiemment, fraternellement, conduit au Christ.

Vous comprendrez aisément qu’étudier la Création revient à observer une œuvre d’art qui vous parle. La Création est l’Œuvre de Dieu et il est possible d’approcher l’Artiste en étudiant Son Œuvre. Mais, une fois que l’on a regardé l’Œuvre, il faut apprendre à connaître l’Artiste. Dieu S’est révélé à nous par le Christ, Son Incarnation, et parle depuis toujours à tous les hommes, de tous les temps et de toutes les époques. Nous, les hommes, sommes tous Ses enfants.

Les sites dont vous parlez traitent en effet de mes livres. J’en ai écrit beaucoup, les uns pour amener certains au Christ, les autres pour témoigner moi-même. Ces derniers sont “La Lumière incréée”, le “Témoin du Christ” et les deux livres sur “L’Église Syrienne Orthodoxe”. J’ai aussi travaillé aux traductions en français des textes liturgiques (le français est plein d’embûches et “une certaine vérité” n’a pas le même sens que “une vérité certaine”).

J’ai vu sur votre site LebanonArt les œuvres de Joseph Matar et j’ai ressenti une sorte de fraternité d’esprit avec lui.
Vos visages du Christ me parlent. Votre “discours sur la montagne” (merci de ne pas avoir parlé de sermon !) m’a permis de me fondre dans la foule qui L’écoutait. Merci à vous! Je tiens à vous dire toute mon admiration.
Que le Christ, notre Dieu nous ait tous en Sa sainte garde !

Claude Guérillot


Chers amis,

Ceci est destiné à Joseph Matar. Saint Ephrem de Nisibe a écrit :
“Ce que nous comprenons est bien moindre que ce que nous laissons, tout comme des gens assoiffés qui s’abreuvent à une source.”

Et cela vaut aussi pour votre peinture. Votre “Dernière Cène” nous montre le Christ entouré des Douze. Nous comprenons qu’Il prononce alors les paroles sacramentelles de la fraction du pain. Mais, tout autour, des silhouettes innombrables se pressent. Je comprends alors que nous sommes tous, ceux qui sont proches comme ceux qui sont éloignés, appelés à partager Son Corps et Son sang. 

Quelle merveille ! Quelle compréhension du message ! Certes, pour celui qui regarde, ce qu’il comprend est bien moindre que ce qu’il laisse… Mais la joie est dans son cœur et votre tableau agit sur son âme comme le levain dans la pâte: il lui permet de lever, de s’élever.

Merci, mon très cher Joseph, d’avoir si bien compris le message du Christ. Merci de l’avoir si bien traduit par quelques touches de peinture. C’est cela l’ART. Et c’est aussi cela la foi.

Je vais montrer votre œuvre à mes amis.
Que le Christ, notre Dieu, nous ait tous en Sa sainte garde !
Votre frère en Christ,

Claude