Teresa – la rescapée de l’île de Chypre
En sa constellation, l’étoile polaire est une des plus brillantes de la Voie lactée; elle est à notre planète ce que Chypre est au Croissant fertile Syrien.
Oui, Chypre est l’ile la plus proche des côtes Syriennes. Célèbre depuis l’antiquité, elle est le soleil de la mer; le berceau où Aphrodite naquit de l’écume des flots; île pleine de charme où on découvre encore une nature intacte, une chaîne de montagnes l’Olympe dont le plus haut sommet est Troodos (2010m) offre une vue splendide. Eglises et monastères se trouvent un peu partout, tombeaux et mosaïques, sites sauvages, légendes et mythologies…
Chypre relevait des Phéniciens jusqu’en 620 av J.C. Les Egyptiens, les Perses, puis les Grecs (450)… Elle fut intégrée dans l’empire d’Alexandre. Disputée par les rois d’Egypte, de Syrie, des Arabes… un moment redevenue prospère avec les Croisés pendant 300 ans, son malheur fut le jour où les Turcs Ottomans s’emparèrent de l’île (1570), pour la détruire et la réduire en un état déplorable… jusqu’au moment où elle a été relevée, administrée par les Anglais (1878).
Son nom vient du latin ‘Cuprum’, cuivre, qui fut de fait exploité en l’île… d’où le nom de Cypris (trois villes consacrées à Vénus : Amathonte, Paphus, Idalie)…
En quittant la côte Est méditerranéenne, quelques heures de navigation, pointe à l’horizon ses hauts monts qui accueillent les navigateurs avec joie et qui rappelle le jour où Colomb voyant le Nouveau Monde cria : Terre, terre !
Par contre en venant de Chypre vers l’Orient et voyant de loin les sommets neigeux du ‘Sannine’ c’est plus que de la joie, de l’émotion, de l’espoir… on ne peut que crier : Ciel, ciel ! Comme si du Sannine on emprunte l’unique chemin qui mène au Paradis…
Depuis toujours, il y eut des relations suivies entre le Croissant et son étoile, à tous les niveaux : Géographie, stratégie, humain, social etc… Les pêcheurs, si le temps est beau, peuvent atteindre l’île en ramant. Actuellement les Ferry, rapides, mettent deux heures environ… Les paquebots, navires, pétroliers… une vingtaine d’heures.
A Chypre, il n’y eut jamais de guerre civile entre les communautés grecque 90% et turque 10%, mais en 1974 une invasion éclair et barbare par les troupes turques coupa l’île en deux zones… Beaucoup de gens durent fuir ou furent massacrés… l’ONU intervint ; mais l’île fut divisée en deux parties : une chrétienne, l’autre musulmane turque. Et ce fut l’exode et les réfugiés de partout. Les nations n’ont pas reconnu la partie turque jusqu’à présent et œuvrent pour la réunification de l’île.
Depuis des siècles se trouvent là plusieurs villages maronites libanais, dus à la persécution ou poussés par les conquérants Ottomans.
Dans l’un de ces petits villages : Kour Majiti les habitants sont originaires de Kour de Batroun ; ces derniers donnèrent le même nom à leur agglomération et ajoutèrent ‘ma-giti’ (tu n’es pas venu).
Une famille de paysans y vivait plantant des céréales, de la vigne… fermentant du bon vin et de l’eau de vie… Les enfants allaient à l’école et au catéchisme en fin de semaine. L’île, à la suite des événements, a connu l’exode : des réfugiés partout, terrorisés, laissant leurs biens, leur souvenirs, … fuirent vers le sud, ou s’embarquèrent vers le Liban, la Grèce et l’Europe.
Impossible de résister face aux hordes turques. Quand la famille n’était pas réunie, chacun, par instinct se dirigeait vers des endroits plus rassurants. Quand l’armée turque se fut annoncée aux portes de leur village, la confusion fut générale, un désordre, un chaos… Les habitants se rassemblant et se dirigeant vers la seule issue permettant de fuir. Teresa était chez l’une de ses tantes ; elle courut vers la maison paternelle, elle la trouva en flammes. Elle ne s’arrêta pas; elle qui connaissait tous les sentiers, les passages montagneux, la vallée, les rochers… se dirigea vers la campagne sauvage, s’orientant toujours vers le sud et sud-ouest, se cachant au moindre bruit ou coup de feu. La nuit tombait, elle voyait de loin des incendies, des fumées dans le ciel, des odeurs du feu, des cris… trouvant un rocher protégé, loin des sentiers, elle s’assoupit et de temps à autre elle somnolait. Le lendemain, très tôt, elle reconnut l’endroit et s’orienta dans la même direction; elle passa près d’une vieille masure calcinée,… elle sut que les Turcs étaient passés par là ; près de la masure, un petit potager où elle trouva de quoi manger pour s’élancer de nouveau dans son chemin périlleux… Elle voyait de loin sur les routes les blindés qui sillonnaient la région ; courageuse, elle poursuivit son chemin pour atteindre un petit hameau encore habité : c’étaient des musulmans ; elle rencontra une fille de son âge, qu’elle avait prise à sa charge, sale, vêtements déchirés, blessures dans ses bras et jambes etc.… La jeune Fatima la rassura : ‘demain tu prendras la route longeant ce vallon, tu pourras atteindre à une quinzaine de kilomètres de là, un village chrétien où tu chercheras tes parents. Elle avait déjà fait plus de 20km. ‘Tu pourras arrêter une voiture en direction de Larnaka’; elle lui donna une demi livre qu’elle avait sur elle. Et même Fatima accompagna Teresa plus de trois kilomètres ; une voiture passa et s’arrêta et la prit par pitié, peut-être. Le conducteur arrivé à Larnaka, un petit port chrétien, laissa Teresa en plein centre ; elle chercha si elle pouvait rencontrer quelques uns des siens. Elle mendia un bout de pain dans un kiosque monté pour dépanner des réfugiés. Le vendeur lui dit qu’il se dirigeait à Limassol le soir même ; elle le supplia de l’emmener avec lui la nuit ; vers 10 heures arrivée à Limassol, elle trouva facilement le couvent des maronites dont le supérieur était Père Franco, un moine de l’Ordre Libanais Maronite ; la porte était toujours ouverte depuis les événements. Un grand jardin, et une place intérieure était accolée au couvent où se trouvaient plusieurs réfugiés ; Elle salua et prit place dans un coin ; on lui donna un petit sandwich. Le lendemain le Père ‘Franco’ la vit et la reconnut, lui qui faisait des tournées chez les paroissiens de l’île. Il la mit à table déjeuner en sa compagnie ; elle lui raconta que leur maison était en flammes et qu’elle cherchait ses parents. Le brave Père Franco, que j’ai bien connu au Liban et à Chypre, lui demanda de se mettre en forme, de se baigner, lui procura les vêtements nécessaires et la recommanda à un comité crée spécialement durant ces événements, pour coordonner, aider, contacter etc… On localisa le même jour la présence des parents de Térésa dans un village tout près : Khirokitia. La famille se trouva de nouveau réunie, mais sans le père qui avait été assassiné par les troupes envahissantes ; la mère et la sœur violées etc… la barbarie incrustée dans l’âme des agresseurs.
J’avais connu le Père Franco chez les moines à Jounieh ; il m’avait commandé un saint Michel tuant le dragon que j’avais réalisé de 2,5m x 1,4m. Je le rencontrai à Chypre une autre fois ; je venais de l’Italie par Ferry boat ; il m’attendait au port et il conduisait devant moi ; je le suivais et je me répétais tout le temps : « prendre la gauche, priorité à gauche », … moi qui étais habitué à conduire à droite.
De Limassol, on prenait les bateaux qui se dirigeaient vers Sidon ou Tripoli, etc… Je devais me diriger vers le petit port de Jounieh (port touristique, militaire et de pêche). Le Père Franco, très aimable, et craignant toute distraction de ma part me dit de le suivre au pas et de conduire en suivant sa voiture ; il m’accompagna jusqu’aux quais ; une fois la voiture sur le Ferry, nous nous assîmes dans un café ; il me raconta qu’il était maronite de Chypre et que répondant à sa vocation, il avait porté l’habit dans l’Ordre des moines Libanais ; il venait tous les deux ans voir son très vieux papa ; avant de s’en séparer et de rentrer au Liban, son père lui disait : « J’espère te revoir dans deux ans ; » il ajouta que son vieux père vivait dans l’espoir de le revoir ; mais est venu un jour où on ne se verrait plus : son père est enterré près de l’église maronite. Ce Père Franco si aimable aida Teresa à retrouver sa famille et leur assura habitation, vêtements, nourriture et médicaments. Le père de Teresa avait succombé à ses blessures ; la mère quoique jeune resta faible, asthmatique; un des frères de Teresa émigra au Canada; le second est resté sur le continent grec ; le troisième encore très petit, une de ses sœurs s’est engagée comme ‘baby Sitter’ dans une famille madrilène ; une autre, restant près de la mère, le Père Franco l’engagea comme femme de ménage dans leur foyer ; c’est ainsi que la famille a pu s’organiser et retrouver le calme ; Teresa allait à l’école ; elle était belle et vivante; elle termina les études secondaires quand un jeune moine, un élève, Adib (le lettré), la rencontrant, lui proposa de l’amener au Liban, enseigner dans une école. La petite fut tentée par l’aventure, l’évasion vers la patrie mère et gagner un peu d’argent pour aider sa famille et reconstituer leur maison etc…
Un beau matin, arrive donc chez nous à la maison, le jeune moine Adib qui était élève à l’Université et qui était moine, un moine que je n’avais jamais vu prier, jamais vu au couvent, il voyageait partout, il se permettait tout le luxe et ne se privait de rien, au lieu de faire des sacrifices. Mais on se comprenait tous deux ; il savait que j’étais discret, et que je disséquais tout être dans le plus profond de son âme. Il avait pour moi un grand respect et une amitié ; oui une amitié à sa façon ; je le rencontrais presque tous les jours ; il était à mes côtés à un pas de mon atelier, je me souviens de la dernière fois qu’il est venu me voir, bien accompagné ; c’était il y a vingt ans.
Il me raconta que l’amie de sa sœur, une réfugiée de Chypre d’une famille ruinée venue enseigner dans notre établissement… (Pourtant sa sœur n’avait jamais été à Chypre) et que la personne en question, Teresa, nous aiderait et pourrait s’occuper des enfants, les aider dans leurs devoirs et leçons. Mes enfants, Marina et Madona étaient les premières dans leur classe ; Jean-Pierre avait son nom sur le tableau d’honneur du Collège en permanence, il n’avait jamais eu une moyenne inférieure à 14, William le plus jeune, le plus calme, rêveur, intelligent, trouvait certaines difficultés dans ses leçons et devoirs.
A l’époque aussi, nous étions onze à la maison, les enfants, Andrée et moi, le père d’Andrée qui occupait une chambre, une servante égyptienne ‘Sania’, une assistante libanaise avec son frère et sa sœur que j’avais hébergé chez nous ; en plus des amis et des va et vient, c’était une caserne où l’amour, la liberté, l’entente… régnaient. L’égyptienne travaillait du matin au soir sans relâche bien que aidée par Georgette, et nous… L’égyptienne me demandait : « c’est une maison ou un hôtel ici ». Mais elle était heureuse, elle chantait et dansait toute la journée. J’ai dit à Adib : « Teresa est la bienvenue ; elle sera un membre de notre famille ». Au foyer, il était interdit d’utiliser le mot ‘je’, mais ‘nous’. Si je demandais à l’un des enfants : à qui appartient ce jouet, cette tortue, ces souliers, ils répondaient par : ‘à nous’. Le moi, et l’égoïsme ne se trouvaient pas dans le dictionnaire familial ; à la maison deux machines à lessive fonctionnaient du matin au soir. Des amis me demandaient, quand ils étaient chez nous : « Mais qu’est-ce que ce fond de bruit qu’on entend toujours chez vous ? » Je leur expliquais les exigences d’Andrée par rapport à l’hygiène et la propreté. Teresa s’intégra dans notre foyer et fut aimée par les enfants. Une fille très ordinaire, pleine d’affection, de don de soi, intelligente, sympathique, vivante, éveillée, courageuse.
Le jeune moine passait tous les jours chez nous, nous racontant qu’une grande amitié unissait ses sœurs à Teresa. Je sentais que Teresa trouvait ce visiteur encombrant… On ne lui demanda jamais quelques services ; elle était libre et faisait ce qu’elle voulait ; elle avait la clef de la maison, pouvait sortir avec ses amis et rentrer quand elle voulait. Elle nous aimait et nous considérait comme une famille, appelant Andrée ‘maman’, et moi ‘père’.
Au début du printemps, fin février, début avril, on cueillait dans le jardin les fleurs des bigaradiers pour en distiller l’eau de fleurs. Teresa aimait nous aider, nous disant que cela lui rappelait son enfance à Kourmagiti, et que l’ambiance chez nous lui en était nostalgique. Teresa gagnait son salaire, elle ne dépensait rien. On lui avait trouvé des leçons particulières ; elle donnait des leçons de rattrapage à des élèves en difficulté. Elle avait un bon anglais et elle aidait les enfants dans la langue de Shakespeare quand cela était nécessaire…
Quand nous sortions en voiture pour des promenades, des excursions, nous planifions toujours avec un de mes amis célibataire ; nous étions toujours trois ou quatre voitures pour emporter tout le monde.
L’un de mes amis, Georges, célibataire et d’un certain âge me confia que Teresa l’intéressait et il la trouvait fort aimable. Nous avons demandé à Teresa son avis et nous lui avons proposé de sortir avec ce Georges mais sans résultat. Teresa nous a fait savoir qu’elle avait des ambitions ; Georges était merveilleux, mais elle devait terminer à l’Université ses études, planifier un voyage chez son frère au Canada, réunir leur famille avant de prendre de pareille décision.
Teresa fille de l’île où la Vénus Aphrodite était née, avait un faible pour la mer, la plage ; quand elle avait du temps, c’était les courses sur la plage. Nous lui avons acheté une ‘ligne’ pour la pêche, ce qui l’a rendue très heureuse. L’eau est la vie ; on ne lui a jamais reconnu ses droits… Notre planète est une grosse goute d’eau; les mers, les îles surgies de l’eau etc…. l’eau c’est la vie, …
On parle des mœurs des déserts, de la civilisation et des steppes… ; on ne parle jamais des us et coutumes de la mer, de cette civilisation des bords de la Méditerranée, pourtant dans le Panthéon grec, le vent, l’orage, l’eau et les éléments avaient leurs dieux, l’amour, les arts, la musique, la chasse, la médecine, les forges etc… avaient leur dieu etc… En Phénicie, Vénus, Astarté était la déesse amoureuse du jeune dieu Adonis; en Grèce, en Egypte, en Inde, en Chine etc… il y avait des centaines de dieux… quelquefois chaque famille avait son dieu… mais le seul Dieu Unique aura surgi dans la pensée phénicienne c’est Il ou El – le vrai Dieu et Créateur ; des noms de lieux et de personnes s’en réclamaient Michel… Gabriel… Hrajel… . Teresa m’avoua un jour qu’elle allait disparaître sans laisser d’adresse, voulant dire qu’elle ne donnerait pas son adresse, ses coordonnées au jeune moine : on ne sait quelle promesse il lui avait faites….
Teresa posa pour quelques croquis ; elle collectionnait de petits souvenirs du Liban, un pays qu’elle avait aimé.
Un soir, elle nous raconta qu’elle avait réservé une place dans un navire qui allait à Chypre le lendemain soir et qu’après demain matin elle arriverait, et verrait maman, frère, et sœurs et Père Franco. Nous n’avons pas été surpris car nous savions que Teresa l’ambitieuse était combative et ne désarmait pas.
Elle nous expliqua qu’elle projetait voyager à Madrid chez sa sœur, et depuis ce soir-là, ses nouvelles furent coupées.
Six mois ou plus passèrent… une lettre de Montréal nous arrive : « cher ami et toute la famille, Andrée et les enfants,… je vous écris de Montréal ; je suis inscrite à l’Université ; je travaille aussi dans une clinique ; je suis avec mon frère,… le Liban est le pays que j’ai aimé. Le Canada avec ses hivers très froids n’est pas mon milieu. La colonie chypriote-grecque et libanaise ici est très animée. Je vous suis très reconnaissante. Mon expérience dans votre foyer est inoubliable… Je vous aime… »
Quant au jeune moine, je le vis de moins en moins ; mais il ya une vingtaine d’années, il m’a rendu une visite avec une jeune fille qu’il avait ramassée dans les rues de Calcutta, belle, aux yeux de biches ; il avait du goût sans doute…
Teresa incarnait la femme libre et libérée et voulait que l’égalité entre femmes chrétiennes et musulmanes soit appliquée ; elle se souvenait de la petite Fatima qui l’avait aidée.
Teresa menait une vraie vie de piété sans être dans une communauté. Puis, la situation au Liban empira; on parla de la ‘Chyprianisation’ du Liban. L’hypocrisie des grandes puissances et de leurs politiques à multiples faces, une politique digne de Machiavel, d’où seulement les intérêts émergent…
Vint une seconde lettre, deux ans après : « Chers amis etc… ma mère, ma sœur et mon frère ont quitté Chypre et se trouvent tous chez moi. Je soigne ma mère pour son asthme etc… je vous embrasse tous… »
Chacun de nous lisait la lettre et portait beaucoup d’amitié à Teresa. Un an plus tard, une troisième lettre la dernière où se trouvaient trois ou quatre photos, Teresa, sa fille et son époux.
Teresa et sa mère, sa toute petite fille qu’elle avait appelée Andrée… Et depuis cette date, cela fait environ 30-32 ans, nous n’avons plus eu de nouvelles de Teresa.
Nous avons pensé que tout allait bien. On dit ici : ‘pas de nouvelles, bonnes nouvelles’. Puis notre famille s’est aussi dispersée, chacun est allé de son côté, et Jean-Pierre de me rappeler : « Tu nous as appris à dire nous, à ne pas distinguer entre nous, le nous était le Je au pluriel. Je me rends compte que mes trois filles sont à pied d’égalité et que avec elles et mon épouse, nous formons un autre nous. »
Entre temps, Chypre, cette perle de la Méditerranée, je l’ai visitée quelque six fois… Chypre l’hospitalière, un point crucial entre l’ouest asiatique et l’Europe… Chypre dont les habitants sont d’une bonté inégalable, terre de vestiges, d’histoire, de mythologie, île de la beauté, des déesses de l’amour…
Jadis tous les nouveaux mariés au Liban, partaient pour leur voyage de noce à Chypre à quinze minutes par avion et en plus d’une grande variété de sites touristiques…
Une chose me vient à l’esprit ; peut-être une injustice. Ici quand on veut qualifier quelqu’un de sot, de débile, d’idiot, de naïveté, on dit de lui : ‘Un âne chypriote’. Je me demande en quoi ce dicton est vrai ? Je crois que toute personne qui a de la bonté, de la simplicité, de la gentillesse, peut être comparé à l’âne; c’est vrai, car ce quadrupède est bon, passionnant, fidèle, persévérant, obéissant. Les dictons ne sont pas toujours explicites, c’est une question à laquelle je n’ai pas de réponse et que je ne peux justifier. Si quelqu’un peut m’en éclairer, je lui en serai très reconnaissant en faveur de Teresa et de Chypre unifiée espérons.
Joseph Matar
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