L’Histoire d’une période

L’Histoire d’une période

Donnons quelques définitions pour être clair et pouvoir en sortir avec une synthèse convaincante.

Patrie et Nation

Regroupement humain lié par un sentiment d’appartenance à un même destin humain, social, culturel, linguistique, économique, historique etc. et installé souvent sur un même territoire défini. Et auquel on demande d’aimer et respecter ce destin.

Traître, trahison, comploteurs etc…

Celui qui abandonne son clan, son peuple et cesse d’être fidèle à son destin, ne respecte plus ses engagements, lâche, perfide, trompeur, dangereux… et qui se vend à d’autres personnes, Etats …, pour fomenter secrètement des troubles, massacres, assassinats, contre ses concitoyens…

Martyr

Celui qui est mis à mort, torturé,… en témoignage d’une foi, une cause, un idéal, une appartenance auxquels il s’est sacrifié….

Liban

Ensemble géographique bien délimité où l’on peut voir un choix du Créateur pour son peuple le plus aimé.

Artiste

Poète Créateur et interprète en une oeuvre d’art d’une situation, d’une idée, d’un fait historique, d’un évènement etc.

Le milieu socio-politique et culturel

L’Espace matériel, social, culturel, humain… et les facteurs agissants sur tout être vivant où groupe de personnes, et où l’homme est façonné par son entourage d’amis, de parents d’habitudes sociales, etc. même d’ennemis.

L’évènement est un fait historique qui modifie le train habituel ou attendu de la vie. Ainsi la pendaison de l’Emir Fakhreddine en 1633 alors qu’il avait été Prince d’un Liban unifié. Avant Fakhreddine et avec lui en 1613, le pourvoir ottoman ne cessait, au besoin de lever une armée pour soi disant rétablir l’ordre au Liban.

Après la première guerre mondiale, les Alliés et la France en particulier accordèrent au Liban son indépendance lui donnant une infrastructure pour sa postérité, liberté, paix etc. mais comme tous les prophètes l’avaient prévu, le Liban s’est montré incapable de subsister vraiment. Son peuple est constitué de communautés hétérogènes qui n’acceptent de vivre en paix ensemble que quand cela les arrange et que les puissances tutélaires de chacune d’elles se rencontrent dans un même dessein.

En particulier deux tendances s’affrontent constamment : d’un côté l’ensemble musulman aurait désiré ne pas être séparé des autres pays musulmans, et l’ensemble chrétien par contre s’accroche à l’Occident christianisé (Europe ou Amérique). Malgré la bonne volonté affirmée dans le Pacte national de 1943, toutes les crises affectant le Moyen-Orient se traduisent par la division au Liban. D’où le mot fameux de Michel Chiha : « deux négations ne font pas une nation. »

Et c’est ce qui arrive. Les uns veulent rester liés à la Syrie, Etat voisin qui n’a jamais admis l’indépendance du Liban et ses libertés… au temps de Nasser, nombreux se virent plus Nassériens que Nasser. Pour d’autres, au temps de l’U.R.S.S. communiste, le communisme devint leur idéal. D’autres firent du Liban une affaire de famille sur terre et de profit ou de clan.

Les Palestiniens reçus comme hôtes se transformèrent en une bête dangereuse… le Saoudien eut ses commis, l’Iranien aussi, l’Irakien, le Libyen, l’Israélien, etc. et le dollar américain aussi…

Des traîtres ont semé l’instabilité, le désastre, le terrorisme et ruinèrent le pays. Une guerre civile sans pitié s’est poursuivie avec l’appui de toutes sortes de puissances pour mettre le Liban sous la tutelle Syrienne et celle-ci s’est montrée pire que le régime ottoman d’autrefois, et plus sanguinaire, le palestinien est entré dans le jeu, … Personne n’était neutre autonome.

Rarement s’est rencontré un Palestinien qui n’ait pas eu un oncle, un cousin, un neveu dans le pays, ce qui est logique après une présence de plus de soixante ans d’unions dans ce pays d’accueil.

Pensons encore un peu…

Ceux qui aujourd’hui réclament l’autonomie, la liberté, la souveraineté etc. ce sont eux, leurs aïeux et leurs partis politiques qui ont paralysé, martyrisé poignardé ce beau Liban…

Ils s’imposent comme libérateurs… c’est une honte !

C’est l’histoire et ses martyrs fruits de 400 ans de sacrifices que l’on élimine pour mettre des profiteurs sur le podium.
Il faut réapprendre la lecture…

Je ne donne pas seulement une leçon d’histoire, je veux parler de l’artiste Créateur et du Pacte de ceux qui ont vécu tout ce drame, qui ont côtoyé les saints et les assassins… les hommes d’Etat et les lâches comploteurs, les héros vaillants et les marchands de sang, les penseurs de bon sens et les profiteurs d’occasion.

Le peintre a tenté de réaliser sa lecture des faits, sous des formes plastiques avec les couleurs, les lignes, les surfaces appropriées… et chaque toile a vu le jour exprimant toutes les émotions, la sensation, la connaissance etc. une vingtaine d’oeuvres, de moyennes et grandes dimensions (entre 1975-1981-82) quelques unes exposées (à Sao Paolo, Brésil). Des événements vécus au jour le jour et interprétés simplement, avec sincérité…

La Nation Libanaise est grande, noble et glorieuse… elle est unique. Peut-on imaginer un peuple qui donna en moins d’un siècle trois grands Saints et Sainte à l’humanité entière…

Et sur cette même terre d’horribles crimes et massacres etc. ont été commis par des marginaux de la civilisation des fanatiques, des impies… ceux là ne sont pas des Libanais et n’appartiennent pas à notre culture… leur idéologie ne les lie pas à la terre mais à leur foi là où ils se trouvent dans l’existence…

Les frontières physiques n’ont pas de sens à leurs yeux, mais les dimensions religieuses… entre les années 75-76, 80-85, le thème national, humain, historique, a été traité, plusieurs événements vécus continuellement et interprétés souvent avec allégories, légendes, symboles etc.

J’en passe en revue quelques unes résumant l’histoire, les portées plastiques humaines, nationales, culturelles etc.