Mon père
Composée en souvenir de Philippe
Mon père un héros pour moi, veillait sur moi en permanence
M’offrait ses soins, me protégeait, il anima toute mon enfance
Oubliant pour moi son âge et tout heureux de me voir grandir
Ne pourrait-on rester constamment enfant, l’âme pure et mûrir?
Mon père ce héros, toujours présent comme doublé par son ombre
Ombre d’amour, d’excès de zèle, et de principes et d’ordre
Un amour chaleureux, inventif, plus fort que toute autre passion
Un amour débordant, déchainé, fulgurant d’expression.
Mon père! Quel acte héroïque j’aurai pu accomplir
Pour lui prouver avec fierté, courage et sans faiblir
L’héroïsme du fils, répondant à son père et ses capacités
Réalisant des actes personnels, originaux, jusqu’à la témérité
Jeux divers, courses, canotage, voyage … patinage…
Sports, équitation, cavalcades, tennis et nage…
Son fils est là, bien digne de son père, avec son doux sourire
Toujours premier et sûr … d’un immense avenir
Tout bouillonnant de vie, lancé sans peur dans les compétitions
Sur la Côte, au pays des Hellènes, en Afrique et chez les Pharaons…
Il m’emmenait aux quatre points de la planète, près d’un père
Soulevé par l’amour, l’ambition et perdant tout repère
Amour sans bornes, véritable possession, sans retenue jusqu’à bel esclavage
Non, pas Saturne étouffant, dévorant ses enfants en bas âge
Mais plutôt un saint Georges, ce chevalier de la noblesse
Le tueur du dragon, libérateur de la jolie princesse
Ce père était pour son Philippe un autre lui en chaque particule
Et ce fils en avait les empreintes comme les lettres en un fascicule
Cher ami Georges, tu souffriras de l’avoir trop aimé
Victime d’un amour trop grand, l’amour fleurit là où il est semé
Oui Philippe était de toi mais il n’était pas toi, la personne
Est un individu libre, sensible, fraternel qui raisonne
Je comprends que Philippe était amour, gaité, beauté, idéalisme
Nous ne pouvons pousser nos ressemblances jusqu’au mimétisme
Il était bien ton fils et cependant sans être un autre toi dans la création
Il était cette fleur, ce parfum éphémère, une belle chanson
Il était rêve bleu et lointain, un horizon profond doré
Une oasis, des souhaits, un oiseau de paradis si coloré.
Je comprends que Philippe a laissé en toi un vide immense
Une angoisse, une amertume, une cicatrice, brûlante, une absence
Il te faut être courageux et porter plus d’amour
Pour ta chère famille, tes amis et pour ceux d’alentour
Que ton saint Patron dans nos nostalgiques souvenirs
Veuille que la vie continue et que nous construisons encore un avenir.
Joseph Matar
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