Oracles en ce troisième millénaire

Pionniers, remontez dans l’histoire à deux mille huit cent ans
Presque trois millénaires, trois siècles avant Platon,
Qui dans son Timée avait annoncé le futur Dieu
Qui naîtrait parmi les hommes, Platon cet esprit radieux!
Isaïe immense poète et prophète de l’espérance messianique
Messager de Dieu en son histoire biblique.
Isaïe, le prophète poète, à Jérusalem, un poète de cour
Du roi Ezékias. Il prononçait Oracles et discours
Tel un Malraux pour De Gaulle en sa France héroïque
Qui pour toutes les nations était une lumière idyllique.
Ancien testament, de Genèse à l’Exode et aux Nombres…
Aux périodes lumineuses, avec d’autres plus sombres,
Livres d’histoire, d’inspirés, de prophètes, de sagesse et Proverbes
Des prophètes chantant l’espoir ou les lamentations les plus acerbes
Lors des célèbres invasions de Teglat Phalasar ou de Sennachérib le viril
En fin du huitième siècle avant notre ère ravageant tout l’ouest du Croissant fertile.
Oracle sur Babylone prononcé par Isaïe et celui sur Damas :
‘Tu ne seras, hélas qu’un monceau de ruines et d’amas,
Et ville abandonnée à des troupeaux de chèvres effarées,
Ces villes fortes seront comme des ruines dans la forêt,
Elle deviendra un désert, sans récolte au jour de la moisson,
Clameurs et sanglots des habitants, rugissement de mer, tumulte de nations
Chassés comme poussière et désastre soudain,
On n’en parlera plus, ses gens n’auront pas eu de lendemain… (Isaie 17)
Cela se réalisait un matin du troisième millénaire !
C’était hier; or voici, depuis trois ans sous les coups sanguinaires
Le poème d’Isaïe, triste et amer s’est réalisé:
La Syrie, devant nous s’est à nouveau en morceaux divisée…
Assassins, terroristes, plèbes de notre temps, des Djihadistes
Etrangleurs de tout bord, aux appellations différentes, extrémistes
Professionnels du crime, sans aucune pitié, pilleurs
Au nom d’Allah, inhumains, saccageurs, et violeurs…
Ramassis de poubelles venus des cinq continents
Intégristes, se livrant à la mort pour leur paradis exaltant
Où les belles ‘houriyées’, vierges en permanence, légendaires
Histoires gratuites, utopiques promesses, mais si fort populaires,
Se seront rassemblés nombreux sans se connaître,
Pour l’égorgement et les massacres ils sont maîtres
Armés par l’Occident, le pétrodollar, un arsenal en puissance
Qui dépasse celui d’une grande armée par la nuisance
Mal organisés, par l’argent du comploteur du sud, soutenus
On les voit débouler tous les vendredis après des réunions continues
C’est au nom d’Allah qu’ils vont semer la terreur et la mort,
Est-il des gens à ce point suicidaires, obstinés et si forts.
Se déchainant dans les places et dans les rues, détruisant,
Incendiant, attaquant, langage agressif et actes nuisants.
La terreur, ils l’ont généralisée au quotidien dans toute la Syrie:
Des pays voisins ont afflué les munitions, la haine, la barbarie
Les frontières n’existaient plus, les agents des superpuissances
Sèment : morts, destructions et viols lesquels sont attribués en récompense.
Tuer un Alaouite ou un Chrétien, voilà leur mot de passe
Depuis une fatwa, jamais rétractée et donc toujours en place.
Occident, Europe en particulier, du Christianisme, quel héritage
Avez-vous gardé ? aux générations futures et quel message ?
Vous cultivez la civilisation de la mort, vous qui êtes issus des Lumières
Vous sombrez dans vos intérêts, besoins, dollars et l’obscurité de la matière
Oubliant les valeurs, les vertus, la grandeur de vos ancêtres
Vous avez perdu votre âme, l’avez-vous vendue et à quel traître ?
A cause de vous, toute la Syrie s’est embrasée et toute la région
Ne respectant ni us, ni coutumes, ni traditions ni religion
Des victimes, des exilés, des expatriés des fuyards par milliers
Entassés sous des tentes dans les pays frontaliers.
Famine, misères, maladies et que de malheurs
Le froid, l’hiver, les souffrances, l’exil… l’aigreur
Attendant de la communauté des Nations qui sous forme d’aides
N’est qu’aumône humiliante sous la poursuite des massacres, des raids.
La destruction est totale, les pauvres Syriens choisirent la fuite
Vers le Liban surtout, la Jordanie, la Turquie, on connait la suite.
L’Europe, partout sur la planète on tape aux portes :
Accueillir, aider, soigner, en vrais Chrétiens les Libanais se comportent.
Les islamistes du Monde entier se coalisent et pour le Jihad s’unissent
L’Occident hypocrite, continue le jeu de l’injustice
L’Oracle d’Isaïe sur Damas ici se réalise. Oracle!
Ou seulement philologie à comparer ces désastreux spectacles.
Sur les écrans, de la Syrie, les scènes quotidiennes ;
Cadavres ou mutilés, et corps déchiquetés… par centaines
La mort gratuitement distribuée… et la famine
Qui ravage, et la soif, et la peur et le désespoir qui dominent.
Plus d’abris même pour les oiseaux et les bêtes
Le rêve utopique d’un Etat intégriste est d’avance une défaite.
Assemblées, missions, escalades verbales, conférences, réunions
Perte de temps, le sang continue ses ravages, ses effusions
Archevêques, prêtres, moines, hommes de Dieu, religieuses…
Tous enlevés, séquestrés par des mains mafieuses
Les vestiges ? un pays si riche en antiquités,
Berceau du christianisme, de civilisation, de prospérité,
Terre de Saints, d’anachorètes, d’ermites, … d’abondance
Sur les bords Ouest du désert, son merveilleux croissant fertile, oasis de puissance
Adossé au mont Liban, depuis la Cappadoce au désert arabique,
La vallée de l’Oronte et ses villes prospères
Ephese, Apamée, Antioche ville céleste, que de mystère
Eaux, miel, céréales, fertilité, épopées, rêves et souvenirs nostalgiques.
Jardins des dieux, aux pommes d’or, aux fleurs de lumières,
Eden des muses, paradis fastueux, temples des prières
Et la longue suite… que dire maintenant ? se taire?
Les doigts des sorciers, doigts de tortionnaire, de sanguinaires
Toute la Syrie, par un tour de baguette magique
Se transforme en un enfer embrasé, tyrannique
Ni Dante, ni aucune autre image, même la plus fertile
Loin des écritures saintes, des codes, des sagesses, des évangiles…
Toute la Syrie vient d’être prise dans ce piège sans issue
Un complot bien tramé et par des mains expertes tissu.
Pour résumer, cette crise a un commencement ;
Personne n’en saura la fin, le déploiement, l’événement;
Avec François, notre Pape, et saint père
On ne trouve que Dieu et la prière comme tout repère.
A mes amis de toutes confessions surpris de mon excès verbal
J’explique combien Dieu ne peut se satisfaire des forces brutales
Et que Dieu que nous adorons tous et nous aimons
Notre Dieu ne tolère pas le crime et ne tolère ni légions ni régiments;
Qu’un martyr est celui qui accepte volontiers la souffrance, la mort avec stoïcisme
Que le martyr et la persécution ont été vécus par le Christianisme
Mais tuer gratuitement sans motif des innocents sous de promesses utopiques…
Un paradis – Quel paradis? face à la Sublime Figure du Créateur authentique
Dieu, lui faut-il tous ces morts, ces massacres et tous ces malheurs
Est-il à ce point sanguinaire? est-il le Dieu de l’amour ou celui de la peur ?
Peut-on admettre la barbarie encore en ce troisième millénaire ?
Souffrance, angoisse, outrances, enlèvements… et les effusions sanguinaires ?
Ne localisant plus le paradis dans un lieu, dans l’espace
Mais des ères de bonheur de félicité dont les mystères nous dépassent
Le Paradis… une symphonie dans la durée, lumière dans l’éternité
Sans limite ou frontières, les places sont spacieuses pour les âmes et la postérité
Il n’y aura point de damnés, le Bon Dieu qui est amour et Sauveur
Protège ses fils, son œuvre, ses créatures avec ardeur
Et Marie, reine des cieux, vêtue de fils d’or et de lumières
Sera là, souriante et répond à toutes nos prières.

Joseph Matar
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