Byblos

Byblos, songe parfumé de mes nuits… éclat de lumière
Merveille de l’histoire, temple irisé de mystères.
Du Créateur, sur ton front je vois ses empreintes d’artiste
De la civilisation, l’inventeur : avec ton alphabet, assiste
à l’éclosion des pionniers, de Thalès et d’Euclide et Zénon et Mokhos
Pythagore, Sunkunyaton, Philon de Byblos… Cadmos.
Source de la pensée, terre des dieux et des déesses,
reflet du paradis, sanctuaire d’amour et de sagesse.
L’écume de ta plage a vu naître la déesse Astarté,
De l’amour déesse dépassant toutes beautés
Tes forêts jadis renommées, traversée par le fleuve sacré
Qui par le sang d’Adonis s’est vu coloré
Dans tes cloîtres hauts lieux sont venues : Rebecca, Aquilina,
Hardini, Charbel, Stephan… Takla et aussi Marina.
Ils ont vu et suivi le Messie implorant très nombreux
Sur le chemin du ciel défilent saints et bienheureux.
On a vu le va et vient continuel en ton port millénaire
Le premier. Les trirèmes par centaines dans l’embarcadère
Chargeaient et déchargeaient: tapis, bois, métaux, vin, amphores
Céréales, encens, pourpres, tissus et divers trésors
Et tes héros marins semaient les lettres, la musique… et le savoir
Et de El, la vraie religion… chez leurs alliés et dans leurs comptoirs
L’Alphabet de Byblos fut gravé sur la planète entière
En un arbre aux fruits d’or, et a supprimé toutes les frontières
Perses, Romains et Grecs… et même les croisades
Après les chevauchées du sud attaquant par myriades
Tous ont péri ne laissant d’eux que ruines et vestiges
a tes pieds. Byblos, éternel et fière sans litige.
Ton front est haut, cité glorieuse, foyer de l’amour
De la fraternité, de l’hospitalité qui sur ton sol ont vu le jour
En ce troisième millénaire, Byblos, tes enfants chéris
Fiers de leurs illustres ancêtres par le génie pétris
Byblos aux cents clochers voisinant les étoiles
Du firmament, le son de tes glas est clair, sans voile
Résonne dans la Voie Lactée, jusqu’à la lisière du temps
Ton message aux humains, durera longtemps, très longtemps.
Tes frontières débutent dans les cœurs, les consciences
Pour se perdre harmonieuses dans la lumière de l’existence
Et Marie Notre Dame de la Porte et sous de noms différents
Protège notre ville, Patronne du ciel et du Liban
Byblos l’universelle, poème d’amour, hymne musical
Terre de Saints, source des beautés, porte de l’idéal.

Joseph Matar
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