Rue de la Lune
A peine une cinquantaine de mètres, et tout aussi étroite,
La ruelle de la lune que la foule convoite
Tout pressé que nous sommes, à peine pénétrée,
Nos pas se ralentissent, notre regard de tous côté est attiré.
Lentement, sans se bousculer, sans avancer ni reculer,
Le temps s’arrête, les gens refusent de circuler.
Pourtant les rues des alentours sont très animées:
La course quotidienne est vertigineuse et enflammée.
La nonchalance ici, majestueusement se met en place.
Point de pudeur, ici, on est pareil, de la même classe.
Des gamines discutent avec une clientèle de tout age
En échange de leur charme… de leur beau visage.
Des prix pouvant satisfaire toutes sortes de visiteurs…
Devant les portes usées, des jeunes filles exposant leur rondeur;
Par la fenêtre, Madeleine entretient une conversation
Avec un débutant en la matière épris d’admiration.
Les marchands de boissons, de tabacs, de rafraîchissements
Sont nombreux, serviables, pleins de dévouement…
Rue de la lune, te fréquenter laisse un vide dans l’âme;
T’ignorer laisse une amertume, une angoisse, une flamme
Il voudra mieux passer une autre fois et regarder de tous côtés
S’aventurer et en sortir en l’oubliant à jamais sans regretter.
Joseph Matar
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